Notre objectif : partir un week-end sur deux sur les pistes islandaises, afin de mieux connaître le pays mais aussi de s'aérer un peu après des semaines de bureaucrate passées derrière un ordinateur (et oui, c'est un peu ca le monde moderne).
Nottre premier périple nous emmènera tout proche de la capitale, sur la péninsule de Reykjanes, qui est un peu LE point de départ et d'arrivée de tout bon voyageur islandais qui se respecte, et qui arrive par les airs. En effet l'aéroport de Keflavik pointe son nez tout au bout de la péninsule. Du coup, forcément, il y a du monde, mais pas partout ! LE rendez-vous touristique, devenu mondialement célèbre, c'est le Blue Lagoon, ou Bláa Lónið en islandais. On y vient se baigner dans un grand lagon aux eaux bleues laiteuses, à la température naturelle d'environ 38°, entouré de pierres volcaniques couvertes de lichen. Pas désagréable il faut dire, nous irons dans la soirée.
La péninsule est loin de se résumer au Blue Lagoon, et ce serait offenser les habitants de la région que d'affirmer l'inverse devant eux. Non non, il y a bien plus intéressant et moins touristique (pas difficile cependant !). Et c'est vrai. Lorsque l'on prend le temps de s'écarter de la route principale, on découvre des terres sauvages faites de champs volcaniques, de plages de sable noir, de fumerolles et marmites de boue bouillonnantes, de falaises vertigineuses et de jolis phares plongés dans la brume. Avec un 4x4, c'est toujours mieux, mais on s'en tire très bien avec un véhicule classique, en tout cas hors saison hivernale. Alors c'est parti, l'atelier préparation de sandwiches se met en place, petits coups de fil pour réserver voiture et hôtel pour la nuit, passage obligé au Bonus du coin (vous ne connaissez pas encore Bonus, LE supermarché islandais, reconnaissable à son gros cochon ? ) pour acheter les quelques aliments manquants et on est sur la route, sous un temps toujours très gris, mais heureusement sans gouttes -pour le moment.
On démarre par la route 42 qui file tout droit vers le sud de la péninsule, traversant d' immenses champs de pierres noires couvertes de mousse. Seule une grosse centrale géothermique vient rappeler l'existence de l'Homme dans cette région hostile et brute.
Plus loin sur cette route arrive le lac Kleifarvatn, sorti de nulle part, puis le site géothermique de Seltún avec ses fumerolles, son odeur de souffre (plus communément appelé "oeuf pourri") et ses marmites de boue bouillonnantes.
Arrêt pique-nique dans la voiture, face à un second lac, plus petit, mais aux reflets turquoises plus prononcés. Dehors le vent souffle très fort.
Sur la côte sud, on découvre le site de Selatangar. Au bout d'une piste garnie de nids-de-poule, on atterit sur une petite plage en demi-lune bordée de falaises basses et de gros rochers contre lesquelles viennent s'exploser les vagues d'une mer déchainée, déroulant son écume sur le sable noir intense. Un petit bout de Bretagne en version volcanique !
A l'ouest Grindavik apparaît. Quelques rues désertes, une station service, un port qui paraît désaffecté, et pourtant il s'agit de l'un des plus importants du pays avec ses 3 000 habitants mais surtout son activité de pêche importante. On y trouve aussi un petit café face aux bateaux, décoré sur le thème de la mer et des marins, et offrant une petite pause au chaud tandis que le vent se fait plus violent dehors.
Allez, prêt pour la baignade dans le lagon bleu ?
De retour dans l'intérieur des terres, tout est désertique, jusqu'à l'apparition du site et de l'énorme centrale géothermique. On se gare à côté des rangées de cars touristiques et on entre dans ce batiment aux allures de hall de gare. On nous remet un bracelet qui sera notre porte-feuille waterproof et nous permettra de commander un verre de vin au bar semi émergé du lagon. Ils ont vraiment pensé à tout !
Une fois la classique douche à poils passée, on se glisse dans l'eau chaude tandis que la température extérieure ne dépasse pas 8°. Les eaux du lagon ont des vertus thérapeutiques dues à la présence de silice et de souffre. Cette première, sous forme de boue, couvrait le sol du bassin jusqu'à ce que ce dernier soit bétonné par mesure d'hygiène, lors d'un grand nettoyage début 2016. Mais la silice est corriace et, étant présente naturellement dans les eaux locales, finira par couvrir à nouveau le sol. Il est cependant toujours possible, au "mud bar" situé au coeur même du lagon, de plonger les mains dans de gros seaux remplis de silice pour s'en étaler où bon nous semble, et purifier ainsi son corps.
Au bout du bassin, en passant sous une petite passerelle, on accède à une eau un peu plus chaude et à un coin plus nature, entouré de cette roche volcanique omniprésente dans la région. On vient y siroter une bière achetée donc au bar à moitié submergé, vers l'entrée du bassin, en attendant que le soleil se couche et que le ciel noir vienne apporter cette ambiance nocturne si spéciale, accentuant les vapeurs s'échappant des eaux laiteuses et plongeant le site dans une quiétude plus prononcée qu'en journée.
Petit conseil pour les futurs visiteurs: l'idéal est de venir un peu avant le coucher de soleil pour profiter de ces deux ambiances lumineuses et sonores différentes.
Le lendemain, qu'est-ce qu'il fait moche ! en même temps, s'il fallait attendre un grand soleil pour aller visiter l'Islande, la terre aurait déjà eu le temps d'en faire trois fois le tour...
Alors on s'arme de nos plus beaux kways et on file braver la tempête. Direction la pointe nord ouest de l'île, Garður, pour faire un tour vers ses deux beaux phares. L'un est récent, et assez vilain; son copain est plus esthétique et date de la fin du 19ème.
Plus au sud, encore un, bravant fièrement les colères de la mer toujours plus déchainée. Et à côté, Hvalsnes, une petite église au clocher curieux, datant elle aussi de la fin du 19ème.
On poursuit enfin en direction de la pointe sud ouest cette fois-ci, jusqu'aux falaises de Reykjanes. En chemin, arrêt au "pont entre deux continents", un pont piéton construit au-dessus d’une fissure majeure marquant la séparation entre les deux plaques tectoniques divergentes (eurasienne et nord américaine). Plus symbolique qu'autre chose puisque concrètement, c'est vilain un pont métallique en pleine nature.
Sous un vent calomnieux, on sort rapidement pour regarder les vagues se broyer contre les falaises, avant de rentrer gentiment dans la voiture pour un nouveau "car-lunch"
La journée passe vite et il nous faut déjà repartir mais pour la bonne cause: on va signer le bail de notre nouvel appartement dans lequel on s'installe cette semaine. On a hâte :)
Comme d'habitude je vous laisse sur une petite vidéo bien modeste sur le plan cinématographique et visuel mais qui vous laissera un petit aperçu animé des paysages que nous aurons traversés ce week-end.
Gary (samedi, 19 octobre 2024 02:11)
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Marie Clarisse (dimanche, 28 mai 2023 15:18)
bonjour,
Quelle compagnie avez vous choisi pour votre safari en Ouganda?
Jacques Cherpillod (lundi, 02 janvier 2023 21:09)
Bonsoir Augustin
Jusqu'alors je n'avais pas lu tes poèmes. Je les ai aimés et ils correspondent au personnage que j'ai apprécié l'automne passé en Afrique, pas tant comme guide ni comme spécialiste du gnagnagna verniculé mais comme humain bien sympathique et sensible.
Très bonne année et au plaisir de te revoir j'espère
Jacques
MANZONI Isabelle (vendredi, 05 août 2022 09:44)
Bonjour,
Bravo pour ces magnifiques photos !
Je voudrais bien recevoir des "news" sur vos périples, à titre professionnel (pour Le Progrès de Saint-Claude) et personnel (mon mari était un ami d'enfance de votre papa).
Bien à vous
Isabelle
Cadre (lundi, 29 mars 2021 08:44)
Bonjour
Nous organisons un voyage en Ouganda et avons contacté l agence de votre magnifique reportage ( joshua ) . Vos photos sont top
Olivier et martine
M.C. Lapérouse/vaginay (vendredi, 05 février 2021 02:19)
Marie-Claire
J'ai 84 ans, donc plus de voyages ! Je viens de vous découvrir !
Votre site m'émerveille : Queyras (pourquoi pas "sous la neige" et cadrans solaires !),
mon adorée volcanique Islande et tant ... de "découvertes" et "rappels" des voyages de ma fille !
Merci ! Continuez à me faire rêver !
Vincent Lecomte (samedi, 02 janvier 2021 16:21)
Je suis très impressionné par la qualité des photographies dans ce livre, et je le recommande vivement à tous les amoureux de la nature, des paysages du monde, et des civilisations. De plus, le livre est accompagné de citations patiemment choisies par l'auteur, qui font toutes rêver ! Du bel art par un passionné ! Bravo !
Ninon V. (mardi, 29 décembre 2020 18:24)
Bravo et encore bravo pour ce livre Une veilleuse sur le monde...
C'est un voyage entre féérie et poésie, avec des images à couper le souffle et des textes d'une grande qualité!
A quand une exposition?
Merci pour tant de profondeur et d'hommage au Vivant!
Blanc (mardi, 20 octobre 2020 19:39)
Superbe à fotos
Chantal et Jean-Michel (samedi, 29 août 2020 10:59)
Bonjour Augustin.
Sommes les personnes qui t'avaient envoyé une petite carte de Nome En Alaska.
Espérons que tout va bien pour toi malgré ce Covid 19 qui nous embête tous.
Pour nous, Madagascar et la Patagonie (prévues en septembre et janvier) devront attendre...... Comme toi somme allés dans le Alpes début juillet. Au fin fond de la Savoie avons fait également de belle randos seuls dans la montagne au milieu de fleurs. Pour septembre: Baie de Somme, le Cotentin, Lozère-Ardèche???
En attendant nous admirons tes reportages.
Plein de bonnes choses pour toi. Bien affectueusement
Marchand Michel et Noëlle (jeudi, 04 juin 2020 10:48)
Merci Augustin , nous apprécions beaucoup textes et prises de vue .
Alors continue bien avec ton nouveau drône.
La Normandie est merveilleuse et tu nous incites à la découvrir un peu mieux .
Nous t'embrassons affectueusement
Michel été Noëlle
Torre Peres (jeudi, 04 juin 2020 08:40)
J adore les paysages de la campagne normande
Gerard (samedi, 25 janvier 2020 19:02)
Merci Augustin de me faire partager ces merveilles et dont j'apprecie la façon dont tu en parles.
Je découvre une personne d'une grande sensibilité, une personne tres réfléchie, vraie et entière.
Malgré notre différence d'âge et un parcours de vie si différent, des liens mystérieux nous rapprochent...
Pauline (samedi, 25 janvier 2020 13:37)
Tes récits et tes photos sont une prolongation du voyage vers le rêve, un instant figé comme un affront au temps, interdisant l’oubli. A chaque nouvelle observation s’éveille ces détails qui nous avaient lors du premier regard échappés.
Une beauté formelle qui nous apprend à voir.
J’espère pouvoir continuer de t’accompagner dans cet art passionnant, cette littérature de l’œil, à travers chacun des voyages de la vie, puissent-ils se dérouler à l’autre bout du monde ou au creux de notre quotidien.
Grégoire (mercredi, 13 novembre 2019 21:20)
Toujours aussi bien écrit, avec des photos de plus en plus belles ... bravo !
Isabelle Salathe (mercredi, 13 novembre 2019 12:47)
Magnifique ton récit et tes photos sur “ton-notre” voyage en Alaska !
Bravo et merci !
Isabelle
erkki (mercredi, 13 novembre 2019 11:38)
très beau site
CATHERINE GALHAUT-CATELAIN (mercredi, 13 novembre 2019 10:50)
Bravo à toi Augustin. Continue à nous faire rêver. Bises Catherine et Tof
Grégoire (mardi, 27 août 2019 21:57)
Bravo Augustin, on se régale de tes photos superbes et du texte qui les accompagne (ou l'inverse !).
Félicie (mardi, 27 août 2019 17:32)
C’est magnifique, le texte, les photos, je m’y suis presque crue, et je peux te dire que ça n’a fait qu’accroître mon envie de découvrir cette région que tu sais si bien nous faire partager...